En mars 2015, le gouvernement gambien avait annoncé une nouvelle qui avait particulièrement déplue aux exploitants de jeux d’argent et de hasard, mais également aux opérateurs proposant les paris sportifs. Le régime de Yahya Jammeh, président de la Gambie depuis 1994, avait donc allongé la liste des interdictions dans le pays en décrétant l’arrêt immédiat de toute activité proposant des jeux de hasard. Une catastrophe pour ce pays d’Afrique de l’Ouest qui renferme un assez grand nombre d’hôtels disposant d’une salle de casino et de plusieurs boutiques exploitant des paris sportifs. Mais aujourd’hui, renversement de situation et retour sur cette décision…
Il n’aura suffi que de 2 ans pour voir une réforme du statut du jeu. Nous sommes donc début juin, date à laquelle le nouveau président de la Gambie, Adama Barrow, a décidé de lever l’interdiction des jeux d’argent dans son pays en majorité musulman. Il tire un trait sur cette interdiction officialisée en mars 2015, à jouer à des jeux de casinos.
Il faut savoir qu’à l’époque, le président Yahya Jammeh avait tout simplement pris la décision de prohiber les jeux dans le but de mettre fin aux abus et d’éviter aux jeunes de devenir trop dépendants du jeu. Un gouvernement qui ne voyait peut-être pas, cependant à l’époque, l’avantage de tirer des recettes de ce marché…
Le président gambien Yahya Jammeh avait donc annoncé cette nouvelle interdiction en s’attaquant directement aux opérateurs qui exploitaient alors les jeux d’argent et de hasard ainsi que les paris sportifs. Selon l’ancien chef d’État, ces activités n’étaient pas en adéquation avec les valeurs qu’il souhaitait instaurer dans son pays, soulignant que les jeux de hasard et les paris de tout genre développaient selon lui la cupidité et l’avarice tout en poussant les citoyens à l’addiction et les jeunes à négliger l’école et l’éducation.
Il va de soi que le pays a du ensuite se plier aux exigences du dirigeant, et que les sociétés de loteries et les salles de casinos ont du immédiatement fermer leurs portes, sous influence d’un communiqué de presse publié par le gouvernement soulignant l’importance de la promotion des valeurs sociales positives, une action ayant pour objectif de protéger ses citoyens en préservant avant tout leur bien-être. Tombé dans le cliché, on arborait fièrement alors à cette époque les avantages de ne plus jouer en gambie, en mettant en avant des excuses du type «Les pères de famille ne perdront plus aux jeux les revenus du ménage et les jeunes gambiens ne deviendront pas des joueurs obsessionnels.»
Le gouvernement gambien considérant à l’époque toute forme d’activité de jeux d’argent comme étant immorale et profitait alors de cette interdiction lui permettant donc d’y mettre fin radicalement, empêchant la population et les touristes en visite dans le pays de pouvoir alors s’adonner aux jeux de loterie et de casino.
La Gambie, accueillant chaque année environ 50 000 touristes avec une grande majorité de Britanniques, s’est retrouvée dans une sorte d’impasse suite à cette réforme. Les hôtels avaient ordre de fermer leur salle de casino et beaucoup de boutiques n’ont plus eu le droit de proposer de paris sportifs.
Étaient également touchées par cette interdiction, de nombreuses et nouvelles sociétés de PMU et de grandes firmes comme West African Lotto Company qui se s’est alors retrouvée avec une interdiction de proposer des jeux donnant à la population du pays, composée d’environ 1,8 million d’habitants, la possibilité de jouer et de gagner de l’argent.
C’est en effet une très bonne nouvelle pour les casinos et les établissements de jeux qui avaient donc subi de pleins fouets les conséquences de l’interdiction des jeux d’argent dans le pays pendant deux ans. Une annonce de l’actuel président de la Gambie qui pourrait donc améliorer l’un des vecteurs de recettes de l’économie gambienne.
Et tout cela, le pays et les casinotiers le doivent au nouveau chef d’État, Adama Barrow, qui voit dans les jeux d’argent un judicieux et fructueux moyen d’augmenter les revenus de son pays contrairement à son prédécesseur, en prenant conscience que 10% des gains des jeux reviennent finalement à l’État.
Dès la levée de l’interdiction, des opérateurs n’ont pas attendu bien longtemps pour prendre la décision de relancer à nouveau et rapidement leurs activités. On a pu voir par exemple un centre de paris sportifs qui n’a même pas attendu la fin de ses travaux pour annoncer sa réouverture au public alors que de nombreux joueurs n’ont pas mis bien longtemps également à confier sur internet leur bonheur de pouvoir à nouveau parier sur les matchs de foot.
À cette occasion de la réouverture de ce marché du jeu, le responsable marketing d’un centre de paris sportifs et salarié d’une firme d’environ 300 employés, Khady Jammeh Aga, a déclaré que cette décision du président était une « bonne initiative », surtout lorsqu’on sait que cette interdiction constituait depuis les 2 ans durant cette période de prohibition des jeux d’argent, une perte de revenus pour le pays. En effet, les joueurs étaient tout simplement obligés de migrer au Sénégal pour jouer et parier légalement.
Il y a de cela quinze jours, un autre opérateur de jeux a aussi décidé de rouvrir son établissement Kololi afin de profiter de cette réforme. Il va de soi que la logique nous pousse à prendre conscience que ce genre de décision favorable au jeu va inciter encore plus de nombreux centres de jeux à rouvrir en proposant de générer de nouveaux emplois en Gambie. Une bien bonne nouvelle donc pour ce début d’été pour ce pays et surtout pour ses joueurs qui ne doivent pas regretter le changement de régime à ce jour.